mardi

Ségoporifique discours : stupeur et tremblements au sein du PS

Flash info spécial -En direct live des BoBatignolles-

La communauté bobo sceptique face à Ségo (article écrit au lendemain des résultats du premier tour). C’est en plein cœur des BoBotignolles et entouré de mes amis Bobotignollais de souche, en face du square où les canards s’étaient tus pour l’occasion, muets de stupeur eux aussi, que j’ai pu partager l’espace d’une soirée ce temps fort des élections.Une soirée électorale fort sympathique ma foi, avec apéro carottes et radis, un délicieux tiramisu et une non moins tentatrice mousse au chocolat. Massés devant l’écran de télévision du salon, les bobos batignollais n’en menaient pas large. Et moi, un verre de vin rouge dans la main gauche et un morceau de fromage dans la main droite, je n’avais décidemment pas besoin de drapeau tricolore ni de chanter La Marseillaise pour me sentir profondément française et comme dirait Stephen Clarke, profondément in the merde.

samedi

Artistes bobotignollais (I): Jérôme Mesnager & son blanc bobo

Même s’il s’est exilé à Montreuil (un autre prolongement de Boboland) pour suivre sa tribu de potobobos, Jérôme Mesnager figure en bonne place parmi les artistes BoBotignollais. La communauté s’est approprié avec joie son fameux « bonhomme blanc » qui court le monde, embellissant le quotidien des citadins depuis plus de vingt ans. Au détour des rues de la capitale, pour le plus grand plaisir –il faut bien l’avouer- de la bobo qui sommeille en moi, le clin d’œil malicieux fait signe. Suivre les pas de cette silhouette aérienne et dansante peut vous emmener très loin. C’est que le bonhomme a la bougeotte : Jérôme Mesnager l'a reproduit à travers le monde entier, des murs de Paris à la muraille de Chine. Ainsi, de ce rideau de fer près de la voie ferrée qui mène à Pont Cardinet aux marches de Montmartre, en passant par Beaubourg et Oberkampf, il guide nos itinéraires parisiens, investissant palissades et murs délaissés. La silhouette blanche s’élance, jamais là où on ne l’attend. Pourtant c’est bien aux BoBatignolles que l’Homme en Blanc -qui recouvre maintenant les murs de Ménilmontant et de Belleville- a vu le jour, à deux pas de la galerie 13, rue Hélène: « Pendant trente ans, j’ai vécu rue Hélène. Pendant mon adolescence, dans les années 70, le peintre Jean-Pierre Le Boul’ch habitait le rez-de-chaussée. Il me laissait entrer et je le regardais travailler. Il rédigeait, avec d’autres artistes de la génération née dans le sillage du « Supports/Interfaces » et du « Nouveau Réalisme », la revue Chorus. J’ai vu défiler tout ce beau monde : Ernest Pignon Ernest, Ben, Cueco, Monory, Peter Klasen, César, Arman et Gérard Fromanger. Leurs discussions me passionnaient. Le Boul’ch, parfois, peignait dehors et exposait ses grandes toiles. Ernest Pignon Ernest travaillait dans la rue en plaçant des sérigraphies sur de vieux murs. Inspirés par Yves Klein, tous ces gens réalisaient des performances »[1]. Né en 1961, Mesnager entre en 74 à l’Ecole Boulle, dont il sort au bout de quatre ans. Au début des années 80, il accompagne le mouvement pochoir et la Figuration Libre, puis invente, le 16 janvier 1983 (année de ma naissance tiens !) le célèbre Corps Blanc ou Homme Blanc, “un symbole de lumière, de force et de paix ». Aujourd’hui perché sur les hauteurs de Montreuil, le père du Bonhomme Blanc, qui a également signé la pochette d'album de La Rue Kétanou échappe difficilement à la boboïtude aigue qui le menace. Extraits choisis [2]: « Mesnager est tourmenté depuis toujours par le problème de tous les artistes -- le conflit entre l’art et la spéculation[3]: “Quand la spéculation entre en jeu, ça fout tout en l’air! Ou l’on est nous-mêmes, et l’on affronte la société tout le temps; ou l’on n’est plus nous-mêmes”... Il a été terriblement frappé par le suicide d’un de ses amis, le peintre Robert Malaval, en 1980. C’est pour échapper à ce dilemme qu’il a “attaqué la rue... je me suis dit: je serai libre de tout circuit marchand! Dans la rue on peut faire de l’art pour les gens de notre époque, pour les passants comme pour les clochards... Les marchands peuvent gratter les palissades ou les murs, ils n’obtiendront jamais que des écailles de peinture... La rue, ça ne peut pas être récupéré... La vraie peinture, c’est le mur qui est derrière”! Juste en face de la merveilleuse petite maison qu’il a pu acheter à l’époque heureuse de la ruée sur l’Art, sur les hauteurs de Ménilmontant, à proximité des barres d’HLM hideuses qui défigurent le quartier[4], Mesnager a depuis peu une boutique, où il expose et vend des T-shirts et des montres à l‘image de l’homme en blanc; il vend aussi, beaucoup moins cher qu’à la “belle époque”, ses tableaux[5]. Aujourd’hui, apparemment, Jérome Mesnager vit très bien le conflit entre le marché et l’Art: “La Rue, c’est le parent pauvre; mes tableaux nourrissent la rue”. Sacré Jéjé, va. Reviens quand même nous voir de temps en temps aux BoBat’ !! (on t’achètera peut-être une montre)

SOURCES, LIENS DIVERS ET VARIES:

  • Actudixsept la feuille de chou locale des BoBatignolles, numéro 44, « Les libres sentiers du bonhomme blanc », p12-13
  • Article de Chris Kutschera : http://www.chris-kuntschera.com/Mesnager.htm
  • Graffitis et pochoirs des deux compères, Mesnager & Nemo : http://www.lapanse.com/pages/graffitis/menu_mesnager.html
  • Galerie Ligne 13, 13 rue de la condamine 75017 Paris. Tel : 01 42 93 13 37

[1] Propos cités dans Actudixsept la feuille de chou locale des BoBatignolles, numéro 44, « Les libres sentiers du bonhomme blanc », p12-13

[2] Article de Chris Kutschera : http://www.chris-kuntschera.com/Mesnager.htm

[3] ben tiens ! on y arrive

[4] Commentaire on ne peut plus bobo, arf arf (même si les HLM c’est moche, tout le monde n’a pas les moyens de se payer « la merveilleuse petite maison »)

[5] !!! le bobo dans toute sa splendeur et ses contradictions (vous me direz, y a pire : son bobopote Ben par exemple. Le type se fait une tonne de blé en vendant des produits dérivés genre trousses ou carnets estampillés « Ben » … Quand on pense qu’il y a quelques années ces mêmes artistes engagés dénonçaient le système qui les récupère à présent!!! Heu…Vendre des tee shirts et porte-clés aux Japonais ou aux grosses américaines en goguette, excuse-moi Jéjé mais c’est tomber bien bas tout de même.

Qui suis-je ? (Me, myself & I)

I) Un canard dans la mare du parc des Batignolles (le petit blanc aux pattes jaunes, là)

II) Une fille à l’ouest dans tous les sens du terme, et d’abord géographiquement puisque je vis donc aux BoBotignolles. J’ai 24 ans = je fais partie de ces jeunes traumatisés par les dernières élections et pour qui là ce seront les deuxièmes présidentielles, je représente la nouvelle génération de bobos élevés dans une famille de droite qui mange bio ne boursicote pas et ne lit pas Valeurs Actuelles!! Waouh. J’aime bien les bobos et les bonobos. Je dois avouer que j’ai toujours eu des problèmes, petite, pour distinguer la gauche de la droite. Les bobos sont mes amis, je partage leur environnement je les étudie depuis longtemps je me moque d’eux mais je crois bien que j’ai fini par devenir une des leurs ! Bref, je dirais que je suis une Bobatignollaise. J’ai inventé cette compression à la César dans un accès de fragnolisme (savant mélange de français et d’espagnol, quand les deux langues se contaminent) : « boba » en espagnol veut dire « niaise, idiote ». L’adjectif possède bien sûr son pendant masculin : « bobo » (tiens donc !).

BoBotignolles, c’est quoi ? (présentation du blog)

I) Un Manifeste : Je vis aux Batignolles, et pense pouvoir affirmer haut et fort que ce quartier n’a rien à envier à l’est parisien en matière de bobattitude et de bobolife. Il est grand temps me semble-t-il d’en finir avec cette injustice. Trop souvent nous nous sommes retrouvés exclus du Bobozoo, sous prétexte de notre proximité douteuse avec la très bourge avenue de Villiers. Mais ne nous oubliez pas, nous les bobos isolés des Batignolles !! Car sur notre îlot verdoyant, à l’écart des rutilantes BMW et Mercedes du boulevard Malsherbes, nous résistons activement. Alors bien sûr on n’a pas le canal St Martin nous, mais on a quand même la place Félix Lobligeois, la rue de Lévi avec son marché en plein air, son petit fromager, son boulanger ET supermarché bio (si c’est pas bobo tout ça ?!!) Non mais ! Et l’avenue de Clichy surtout -qui vaut largement Belleville-, l’avenue de Clichy vous en faites quoi, hein ?!! Pfff question boboland, croyez-moi, west is best !! Nous comptons sur vous, ne nous laissez pas tomber. Vous aussi signez la pétition, pour que cette espèce protégée, ce havre de paix pour bobos qui veulent se dorer la pilule en terrasse peinards soit enfin répertorié dans le Boboguide, le Petit Bobo Illustré et la Bible des Bobos (rien de moins, eh oui).

II) Le premier le seul l’unique blog consacré à ce microphénomène, injustement délaissé par les medias au profit du grand Boboland Belleville-Oberkampf-République. Moins connu peut-être, mais valant le coup d’œil c’est certain, ce véritable petit écrin de verdure niché en plein cœur du XVIIème possède sa propre spécificité. Vous ne trouverez guère ici de jeunes bobos trentenaires efflanqués avides de concerts électro mais bien plutôt des papas-mamans accompagnés de leur progéniture. Qu’il fait bon vivre pour Bébébobo dans ce poumon coincé entre Monceau et le parc des Batignolles ! Au fil des ans, les BoBotignolles ont su développer un caractère unique, une identité à part, séduisant des familles de bobos de plus en plus nombreuses qui viennent s’y reproduire à l’abri, fuyant la vie agitée et éprouvante de Bastille. Il manquait à la diaspora bobo un blog sur ce quartier qui n’avait à ce jour pas fait l’objet d’étude approfondie*: c’est à présent chose faite et nous espérons vivement figurer bientôt parmi les liens de bobosphere.over-blog.com

Concrètement BoBotignolles c’est quoi ?

  • Un regard critique et amusé sur la vie de ce quartier d’adoption que j’aime et continuerai à défendre (Batignolles forever !!!)
  • Le PREMIER blog dédié à cette notion complexe qu’est le bobo Batignollais du XXIème siècle, et qui tente de cerner l'essence de ce dernier, dont la curieuse identité s’est construite en opposition par rapport à celle du lointain cousin bobo de l’est.
  • Une scène ouverte sur l’ouest parisien de façon plus générale (intra-muros attention, faut pas exagérer non plus) : Pigalle, Abbesses, Montmartre… Hauts lieux de la bobolife branchée.
  • Des correspondants qui traquent l’information locale sans relâche pour La Batignolles Chronicle
  • Mais surtout et avant tout : un espace d’échange

Ah ! et ici c’est BoboBabel : on parle français, espagnol et anglais (heu… si possible sans mélanger)

BoBotignolles : pour qui ?

Si vous vivez aux BoBotignolles, vous aimez les cafés sympas et bobos de la rue des Dames, sa petite épicerie russe, fouiner dans les dépôts-vente de l’avenue de Clichy en papotant avec les trav latinoaméricains, si vous vivez dans l’ouest de la capitale, si vous êtes à l’ouest tout court , si vous êtes un bobo (même de l’est, allez), si vous aimez les bobos, si vous aimez les bonobos, si vous ne pouvez pas les blairer, si vous vous reconnaissez dans la chanson de Mister Renard si votre voisin de palier votre chien votre poisson rouge est un bobo, alors ce blog est votre blog : bienvenue !

* Rectification faite, j’ai trouvé depuis un post -d’ailleurs assez bien léché-, daté du 20 juin2006 : jeremiah.burlington.over-blog.net/article-3065414.html

Qui êtes-vous ?

Paris, 75017, France
bobo boba francesa radicada en el barrio de las Batignolles, Paris